Tournée en ALLEMAGNE du 7 au 11 avril 2001

7 avril: Sarrebrück, Club Canossa
8 avril: Heidelberg, salle Hide Domin
11 avril: Institut français de Mainz

Petite virée en Allemagne, avec le concours de la très efficace Laure Dréano-Mayer du Bureau de la Musique française à Mainz.


Fête de la musique BAKOU, Azerbaïdjan, le 21 juin 2001

Une semaine à Bakou, au bord de la mer Caspienne, à l'invitation de l'ambassade de France en Azerbaïdjan pour la fête de la musique.
Beaucoup de monde pour le concert qui a lieu sur le port, car il est gratuit.

Nous garderons quelques temps un contact par mail avec Aliya, la chanteuse très "Janis joplin" du groupe de blues DERVICH qui joue avant nous. Aliya a, comme beaucoup de gens ici un parent russe et un autre azéri, ce qui donne une cohabitation de 2 types d'individus physiquement très distincts: des azéris très arabes et des blonds à peau laiteuse d'Europe centrale. Tout ce petit monde parle russe, après tant d'annés passés dans le giron soviétique, dont l'Azerbaïdjan était le réservoir pétrolier. L'exploitation pétrolière de cette époque a d'ailleurs fait des ravages, car, de mauvaise qualité et peu efficace, elle a pollué complètement la mer caspienne (d'avion, on remarque une immense trainée brune, sortant du port de Bakou) et appauvri la terre, désolée et sans végétation.
Il parait que le reste du pays est merveilleux et comporte au moins 7 types de climat différents, du continental au tropical, mais nous ne le verrons pas cette fois-ci. Il faudra revenir...

Pendant cette semaine, sous une chaleur suffocante, Djamila nous sert de guide dans Bakou, avant d'aller parfaire ses études de français en France. Nous passons ainsi une journée dans le Caravansérail de Bakou, magnifique lieu de passage, chagé d'histoire, carrefour incontournable de la "route de la soie". Avec Gérard Néraud, l'attaché culturel de l'amabassade de France, nous partons un soir dans la campagne jusqu'à un lieu incroyable, où nous boirons tranquillement un thé en contemplant un mur de feu naturel. Le sol est tellement imbibé de gaz naturel qu'il se produit une combustion sans fin dans cet endroit: comme un gigantesque camping gaz, avec ses flammes bleutées. Cela dure, paraît-il depuis la nuit des temps.

Nous avons sympathisé avec les musiciens du Bakustic Trio, formidable trio revisitant les "standards". D'ailleurs leur pianiste Salman Kambarov nous met en relation avec le festival Jazz Carnival d'Odessa qui nous contactera dès notre retour en France. Nous serons invités dans ce festival, gràce à Salman en septembre 2002.

Le soir précédant notre départ, nous faisons le boeuf dans la cave du jazz club de Bakou. Nos saxophonistes sont dorlotés particulièment. Il faut dire que s'il y a d'excellents musiciens, pianistes, batteurs, bassistes, pas un seul "soufflant"! C'est le problème de ces formations azéris: pas l'ombre d'un saxophoniste ou d'un trompettiste dans le pays...

Dans ce milieu jazz plane l'ombre du génial Vaqif Mustafa-Zadeh, pionnier du jazz métissé azéri et père de la très belle, talentueuse et charismatique Aziza Mustafa-Zadeh qui fait la carrière internationale qu'on connait.

La nuit se poursuit aprè la fermeture du club à errer avec une dizaine de ces musiciens dans la ville morte à la recherche d'un hypothétique bar encore ouvert.
En vain..., mais nous serons raccompagnés par cette bande chaleureuse jusqu'à nos chambres.

Départ le lendemain à l'aube avec un peu de regrets de ne pouvoir rester un jour de plus boire ce verre avec les amis.