15 février 2009: Journées de répétition

22h30: retour de Sabongari où nous sommes allés écouter de la musique dans un boui boui en sifflant quelques bières. Sabongari est le quartier non musulman de Kano. Lâchés par Chris et Jean Marie (décidément le sétois, natif ou d'adoption n'est pas très fiable), guidés par Alain Service et le camarade congolais Henri, nous avons fait un petit détour par un Suya spot (lieu en plein air où l'on peur acheter des brochettes de boeuf cuites dans la rue, épicées et enrobées de cacahuète pillée) avant d'atterrir dans un lieu assez sympa avec une grande cour, et un petit orchestre. Son à l'africaine, des ultra basses et une voix saturée, mais beaucoup d'énergie. L'occasion aussi de voir quelque chose que je n'avais pas encore vu dans ma longue carrière de musicien cachetonneur: le changement de musicien à vue en cours de morceau, comme dans un match de foot, sans que la musique ni le chanteur ne s'arrêtent

Sinon, coté musique, au bout du troisième jour de répétitions, nous sommes plutôt contents du résultat. Les filles sont très disponibles. Certaines profitent du moindre répit pour piquer un petit roupillon tranquille, à même la natte, mais se re mobilisent dés qu'on redémarre. Enfin, presque toutes...
Nous appuyons beaucoup sur une des chanteuses qui, comprenant bien l'anglais, est de plus la plus efficace dans le travail et a un super tempo.
Ce que nous avions préparé, à la maison, à un ou 2 ajustements de tonalité près commence à sonner très correct, parfois proche du "grave", voire du "velu", en toute modestie.
Par contre, c'est épuisant. Comme nous n'avons que 4 jours de répétitions, nous mettons les bouchées doubles et les nuits ne sont pas vraiment reposantes, à cause du générateur de l'hôtel qui se déclanche et s'arrête dés qu'il y a interruption ou rétablissement du courant, ce qui peut arriver plusieurs fois en quelques minutes.
Avec la sécheresse de l'air, nos doigts et nos pieds sont gonflés et nos lèvres complètement explosées. Je suis, pour ma part, présentement, à l'heure actuelle personnellement atteint dans ma chair, à 2 doigts d'être pris pour un noir albinos, avec une lèvre supérieure gonflée et attaquée par un bouton de fièvre. Sexy, le blanc!
Voici quelques photos d'hier et aujourd'hui, au resto, dans les répétitions.