29 mai 2010: Ekaterinbourg, Oural
Nous sommes maintenant dans l'Oural, à Ekaterinbourg où nous restons jusqu'au 4 juin au soir. Ca fait du bien de se poser un peu, de calmer la valse des fuseaux horaires. On était à +7h à Irkoutsk, on est maintenant à +4h.
Départ d'Irkoutsk hier matin: Au moment de quitter l'hôtel, ils ne voulaient pas nous laisser partir. L'organisateur du festival, Alexandre, avait déjà une ardoise depuis 1 an dans cet hotel et n'avait de plus pas payé l'intégralité de nos repas. Après plusieurs tentatives vaines pour le joindre, nous avons lâché 5 000 roubles (plus de 100 €) de notre poche percée pour pouvoir ne pas rater notre vol. Ils lui courront après sans nous... Il faut repasser par Moscou pour aller à Ekaterinbourg. Tout repasse par Moscou, ce qui rend les trajets super longs. Au moins, la bonne surprise c'est que Aeroflot est une bonne compagnie. pas de dégats avec les instruments de musique mis en soute, ce qui était notre grande crainte. De plus pour nous faire passer la pilule de ces trajets un peu longs, la compagnie parsème ses vols et ses halls d'attente de clones d'Adriana Karembeu aux jambes interminables, qui vont et viennent sous notre nez. C'est une petite attention charmante à laquelle nous sommes, contre toute attente, finalement assez sensibles...
Ekaterinbourg: Nous sommes accueillis par Laurence, attachée culturelle au consulat, qui a monté cette tournée et Natalia, directrice de l'Alliance française. C'est une longue histoire maintenant que nous avons avec Laurence. Nous l'avons rencontrée en 1999 quand j'ai monté notre grande expédition de 5 semaines dans 6 pays de l'Est. Elle était en poste à Varsovie et avait été une interlocutrice incroyablement efficace. Puis en 2003, en tournée en Allemagne de l'Est, elle nous a encore assuré une série de concerts... Et nous a invité en Russie spontanément quand elle y a été nommée. Il y a ainsi quelques personnes dans ce réseau à l'étranger que l'on retrouve régulièrement, qui nous aiment bien et qui sont devenues des amis. Peut être qu'au fond, nous ne sommes pas si mauvais...?
Chaude ambiance à Ekaterinbourg ce vendredi soir. Il nous faudra faire le tour de la ville pour trouver une brasserie qui ne soit pas complète, pleine de musique et de gens qui dansent: soirée "dancing" partout. Dans la notre, il y a un groupe qui joue en Live, très fort une musique entre ACDC et la Danse des Canards. Grosse ambiance, on doit presque hurler pour se parler la bouche pleine de frites grasses.
Nous sommes en résidence au Théâtre Académique de la Comédie Musicale d'Ekaterinbourg. Pierre, Chris et moi y sommes logés dans un appartement pour l'accueil des artistes. Vivian et Jean Marie sont à l'hôtel, 20 mn plus loin. Au moment où j'écris, il est 11h 30, Chris écrase toujours au fond de son lit et Pierre fait ses gammes dans sa chambre depuis 2h. A chacun sa méthode... Le projet, ici est de travailler avec le groupe Izumrud (Emeraude) qui est le groupe résident de ce théâtre et qui a monté une sorte de festival dans lequel nous sommes programmés pour une mini création commune. On les rencontre cet après midi.
Les photos publiées ici viennent du téléphone portable du très prolixe Pierre Diaz. Les habitués du blog connaissent son regard particulier sur le monde, ses ventilateurs, coins de portes et autres encoigures de parquet. Mais comme c'est ma seule source, je le publie une fois encore, à ma grande honte. Je suis faible, je me hais.
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