Retrouvailles hier soir avec Tuan à son club Saxn'art, le plus connu de Saigon. C'est là que débarquent les touristes. Lorsqu'on arrive, en sortant du resto (voir vidéo plus haut) il n'est pas encore là. Il finit une prestation au Consulat de France et doit débarquer sous peu, nous dit sa femme Linh, que nous connaissons bien, car elle était du voyage en 2007 lorsque les musiciens vietnamiens sont venus en France pour notre tournée Tim Gio.

Il ne se passe pas grand chose dans le club, soudain tout s'agite, les musiciens regagnent précipitamment la scène et entament un standard. La fourmilière s'active. C'est que le boss arrive!

Tuan, égal à lui même, débordé, entouré de sbires, qui lui portent qui ses flutes, qui son sax, serre quelques mains à des clients habitués et nous rejoint au bar. Embrassades, accolades, sincère émotion de retrouvailles 6 ans après. Il demande des nouvelles de Pierre. "Pierre is ok, bro, alive and overbusy as usual!".

La musique est forte, on se parlera mieux demain. Il monte jouer 2 ou 3 morceaux avec son band, dont 2 qu'il veut qu'on joue ensemble.

Rendez vous au club le lendemain matin. On a pris un taxi, non pas tant à cause des instruments ou de la distance, mais à cause des 150 m2 de petit déjeuner qui altèrent légèrement la noblesse de notre démarche.

On retrouve Tan, Thuy, les anciens du projet Tim Gio. Premier contact avec Hai Phuong, qui remplace Nga au Tranh (cithare vietnamienne) au T'rung (xylo bambou). On déchiffre les morceaux. Le lieu n'est pas le plus génial pour répéter, je le savais mais je le revérifie à cette occasion. Il est propice à la dispersion des énergies à cause d'une disposition de la salle qui empêche de se regrouper physiquement quand on est un peu nombreux. A la fin de la journée, on aura quand même survolé 7 des 1O morceaux prévus et ce, malgré les portables auquel on répond en priorité quand on est vietnamien, même en cours de morceau. Cela semble une règle intangible. Il faut donc toujours attendre que l'un, l'une ou l'autre ait fini sa conversation pour pouvoir reprendre le passage en cours. Du coup, la déconcentration étant contagieuse, j'ai parfois un peu pédalé dans le vide en essayant de monter mes morceaux.

Mais bon, ça ira mieux demain et encore mieux après demain. Les musiciens sont bons, on le savait et Hai Phuong est une très bonne surprise.

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Cette photo rend bien la disposition du lieu. Il y a toujours quelqu'un qui a beoin de traverser quand on joue.
Comme c'est bizarre...

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Tan, qui a tous les talents, joue du monocorde (ici), des luths et chante merveilleusement.
Il constitue avec Vivian l'équipe de ceux qui ne parlent pas bien l'anglais et à qui on oublie
du coup parfois de traduire ce qu'on vient d'expliquer longuement.

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Le même au dan Dai (luth) avec mon jovial ami "le court", comme aiment à l'appeler les burkinabés

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Deux compères, dont un rigolera moins tout à l'heure

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Hai Phuong, aussi pro que sympa. Elle a une longue carrière dans la musique traditionnelle vietnamienne

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Thuy qui avait manqué la tournée en France, étant enceinte à l'époque.
Agréable à voir autant qu'à écouter. Si seulement on pouvait dégreffer le portab' de son oreille...

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Tuan, le maître des lieux, saxophoniste, compositeur et bon business man.
Possède une collection de saxs qui rendrait criminels tous les saxophonistes que je connais.

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Eliza, celle qui tire réellement les ficelles et nous oblige à manger du riz tous les jours, alors
qu'on rêve tous d'une bonne andouillette bien de chez nous.

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Tiens, il y a 6 ans, j'avais pas besoin de lunettes...

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Mon Pierrot, toujours bien en évidence la photo de... 2004, 2005?

 

L'image du jour: mon Vivi chez le dentiste

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Ah que ça rigole déjà moins, ben tiens! Tu peux croire que pardon...!