23 novembre 2014

Borobudur Sunrise / Nyayogjazz Festival

23 novembre 14h10

Nous voilà depuis 9h du matin dans le train Jogjakarta-Jakarta, en première ce qui nous laisse assez de place pour passer les 8h du voyage dans de bonnes conditions. Eliza et moi avons tenu à faire ce trajet en train plutôt qu'en avion (1h30), histoire de profiter du paysage qui est d'une beauté éblouissante.

Nous avons quitté à regret nos petites maisons javanaises à 7h du matin. Un peu d'embrouille avec la monnaie locale au moment de régler les extras (bières, laundry etc…). On se perd un peu des fois dans les comptes avec les  différents taux de change entre les $, les $ de Brunei, les Roupies indonésiennes. Et ça va continuer avec les Riels cambodgiens et les Dongs vietnamiens.
Arrivés à Jakarta, nous traverserons la ville en bus pour nous poser dans un hôtel près de l'aéroport. Le départ pour Phom Penh étant tôt demain matin et la traversée de Jakarta une vraie épreuve, parait-il (ville saturée, réseau de transport désastreux), nous préférons être sur place dés ce soir.

Petit retour en arrière sur les 2 jours précédents à Yogyakarta (peut s'écrire aussi Jogjakarta).

Vendredi 21 novembre

Lever avant l'aube à 3h du matin. Notre chauffeur, l'excellent Sugimo, mis à notre disposition pour le festival où nous jouerons le lendemain nous attend sur le parking pour nous emmener à Borobudur. Eliza ne vient pas, elle connait déjà.
Borobudur est des plus grands monuments bouddhiques d'Asie, contruit au 9° siècle, anbandonné quelques siècles plus tard quand l'islam s'est installé là, chassant le boudhisme.
Pour plus d'infos: Le temple de Borobudur (Wikipédia).
L'idée est d'arriver vers 5h pour voir le lever du soleil sur Borobudur, ce qui est parait il magique. De fait, il y a du brouillard ce matin là, c'est moins spectaculaire que prévu. Mais le lieu est imposant de force tranquille. On le ressent fortement malgré la trentaine d'autres touristes avec qui nous partageons cette expérience de grimper vers le temple à la lumière des lampes de poche et de découvrir le site au fur et à mesure que le jour se lève.
Daniel a pris 1 millard de photos, j'en mets quelques unes dans ce blog ainsi qu'un petit film que j'ai fait de mon coté.

Photos de Daniel

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Avec Sugimo, notre chauffeur

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Borobudur Sunrise by manu2g

L'après midi, le festival nous a organisé dans la salle du musée javanais mitoyenne à notre hotel un workshop avec des étudiants en musique de l'université de Yogya. Les voyant arriver sans instruments, Eliza a renvoyé tous ceux qui le pouvaient chercher leur instrument.
Nous avons joué 3 morceaux, répondu à quelques questions et invité ceux qui le souhaitaient à nous rejoindre pour jouer ensemble. Passé une phase de timidité, ceux qui nous ont rejoint se sont bien lâchés et jouaient carrément bien. Dans la culture asiatique, le rapport Maître-élève est très codifié, reste du confusianisme sans doute. Casser cette convention les surprend un peu, mais agréablement semble t'il pour la jeune génération. La guitare atypique de Jean Marie, ma basse de luthier californien intriguent beaucoup les guitaristes, ravis de pouvoir les essayer.
Assistent à ce workshop, Agie Wartono, directeur du festival Nyayogjazz et Djaduk Ferianto, président du même festival qui est la personne que connaissait déjà Eliza et qui nous y a programmé cette année.
Djaduk est un  musicien (flûtes) de renommée internationnale, assez exubérant, et super chaleureux  qu'une collaboration avec nous interesse vivement. Nous prévoyons d'ores et déjà de revenir en résidence à Java pour une création avec 4 musiciens javanais (flûte, persussions, gamelan, chanteuse), sans doute en 2017.

Soirée et nuit tranquiles, sauf pour ceux dont les chambres sont déjà habitées ou qui doivent subir toute la nuit, comme Jean Marie, les assauts d'un gros scarabée qui voulait sans doute des explications complémentaires sur la méthode d'improvisation musicale brièvement développée par lui lors du workshop.

Photos du Workshop: Eliza

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Le Workshop se déroule à l'intérieur du musée javanais d'art et d'armes

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Avec Djaduck. Nous avons échangé nos CDs, nous voici "frères de cd" à la vie à la mort.

Samedi 22 novembre

Soundcheck de 8h à 10h sur une des 4 scènes du festival. Le festival se déroule dans un petit village à l'extérieur de Yogya (à 1h30 de l'hôtel), qu'il investit entièrement le temps d'une journée. C'est la 9° édition. Il est gratuit et extrêmement populaire. Avec Jean Marie, nous nous ferons la refléxion, le soir venu, qu'il y a là une vraie fête populaire, nous rappellant le temps béni des fêtes du PC à Issanka.

Puis rendez vous pour un petit café avec Christine, la directrice de l'Institut français de Yogya, qui, faute de moyens n'avait pas pu nous programmer lorsque nous avons mis en place les bases de cette tournée indonésienne. Le courant passe immédiatement, le projet franco-indonésien que nous voulons mettre en place l'intéresse et correspond à sa vision de ce que doivent être les partenariats avec les javanais.

Le temps d'un petit break, dans l'après midi à notre hôtel et nous voilà de retour au festival. Notre concert n'était prévu pour durer que 45 mn, comme pour tous les groupes (il y en a beaucoup). C'était trop peu pour nous. Djaduk nous a obtenu le double.
Nous retrouvons là Jean Pascal Elbaz, vieille connaissance, qui nous avait reçu à Chanai, en Inde en 2006, pour un concert avec notre création "One" avec Bickram Ghosh, alors qu'il y était directeur de l'Alliance française. Son poste suivant a été celui qu'occupe actuellement Christine ici, puis il a quitté le réseau et fait tout autre chose, restant à Java.
Nous faisons une heure et demie de concert devant un public de 2000 à 3000 personnes, introduits sur scène par 2 énergumènes fantaisistes qui assuraient les changements de plateau et faisaient littéralement hurler de rire la foule. Très bon concert, très bien reçu par le public. Nos morceaux les plus arabisants constituent un passeport incroyablement efficace partout dans le monde. Excellente équipe technique, grande scène, l'impression d'être à Woodstock et d'être le bassiste des Who, avec un ampli Ampeg plus haut que moi. Le son, ma mère, que j'avais, ça coulait sous les doigts! 'Atche de con!
Félicités par Christine qui a adoré le concert, on se fraie un chemin à travers la foule pour manger un bout au catering à la lumière des bougies (le courant a sauté à cet endroit là). La foule est impressionnante: à 19h, on a comptabilisé 12 000 personnes sur le sîte. Il y en plus le soir, je pense.

Retour à l'hôtel, épuisés, en vrac "façon puzzle". Le temps de boucler les valises et de sombrer dans un coma profond, pour ceux comme moi qui ont eu la chance d'arriver à dormir ces quelques jours (malgré un début de bronchite attrapée à Brunei à cause de la clim, merci au L52 de Daniel, ça va mieux).

Et à 7h ce matin….(reprendre au début)

Nyayogjazz Festival 2014 : photos Eliza

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