Bandar Seri Begawa

Arrivés hier matin à Bandar Ser Begawan, capitale de Brunei, nous avons pu nous poser un peu. L'hotel n'est pas récent, le resto chinois du 1er étage que nous avons essayé en arrivant hier midi n'est pas inoubliable, mais ça reste du ****, piscine, grande chambre individuelle avec wifi etc...

C'est un autre univers que celui de Bali. Aux petites rues encombrées de temples de Ubud ont succédé de grands espaces, tout un réseau routier avec une circulation très fluide de Mercedes, Lexus mais aussi pas mal de japonaises milieu et haut de gamme. De part et d'autre de la route, dans la zone où nous nous trouvons, quelques immeubles d'habitation, des stades immenses pour le foot, le polo (le sutan His Majesty Paduka Seri Baginda Sultan Haji Hassanal Bolkiah Mu'izzaddin Waddaulah qui règne depuis 1968 adore le polo). Nous sommes à l'écart de la ville, mais en fait il n'y a pas vraiment de ville, tout est assez étendu.

Petit état des lieux: 67 habittants au km2, pas d'impots, instruction et soins médicaux gratuits. La population est cool, les gens charmants, employés à 70% par le gouvernement. L'instauration de la charria semble plus une affaire d'influence de conseillers auprès du sultan qu'une réalité oppressante aux dires de Sam, native de Brunei qui coordonne notre séjour ici. La plupart des femmes sont voilées, mais pas elle, par exemple. Il n'y a pas d'obligation.Et les hommes ne sont pas barbus ( remarque, vu le système pileux des asiatiques, ce n'est pas pour demain). Alcool et tabac interdits à la vente et à la consommation, mais comme toujours on peut s'arranger. Il y a, par exemple, de notoriété publique un bar clandé dans notre hotel où on peut consommer bières et whisky. Le propriétaire, chinois, arrose suffisamment de monde pour ça reste en place...

Ivan et Sam sont venus hier nous chercher à l'hôtel pour une petite balade. Nous sommes allés au marché où un orage a éclaté. Il n'y a pas vraiment de saison sêche ou de saison humide ici, des orages toute l'année, ce qui raffraichit l'air car la température est assez élevée (aujourd'hui, 31° effective, 38° perçue). Puis nous sommes allés voir la grande mosquée, magnifique, illuminée. Nous ne l'avons pas visité car c'était l'heure de la prière. Impressionnante, vraiment belle, assurément plus que le modeste local situé dans la résidence en face de chez moi où vont prier mes multiples voisins marocains.

Enfin, nous avons fait un tour à l'Empire, hôtel de supra luxe qui s'est auto décerné 7*. Ben ça fait pas envie: 3 km de plafond, du marbre et de l'or partout, au final une impression funéraire, comme à l'intérieur d'une pyramide. Pour la petite histoire l'Empire est l'ancien harem du frère du sultan le Prince Jefri of Brunei (3 femmes, 2 divorces, 18 enfants). Ministre des finances jusqu'en 2000, c'est un peu notre Cahuzac à nous, doublé d'un DSK. Il a failli mettre le pays en banqueroute fin des années 90 et a du être éjecté de ses fonctions par le sultan, pour éviter des poursuites criminelles. Il dépensait, nous dit Yvan, 1 million de $ par jour dans ses orgies, fêtes etc. L'Empire a été recyclé en hôtel de luxe après sa disgrâce. Il n'a plus de fonction officielle mais est resté à Brunei. Il faut dire qu'en très peu de temps, le sultan a ré-alimenté son pactole assez facilement avec l'augmentation du prix du pétrole. Car bien sûr, la richesse vient du pétrole, principalement de plate-formes offshore dont on apperçoit la nuit les feux au loin.

Photos d'Elizabeth

Balade au marché

Délicieuses brochettes que Chris a tenu à goûter: croupions de poulet. Pas mauvais mais un peu chewy...

Le $ de Brunei coûte 0,60 €. La nourriture n'est vraiment pas chère, même dans les restos.

De gauche à droite: Daniel, Chris, Sam, Yvan, moi et Jean Marie (caché)

La mosquée

L'Empire Hotel