Samedi au bord du Mekong

30 octobre 2011

Cette journée du samedi nous la passons chez Jean Pierre et Elisabeth.Jean Pierre est non pas attaché culturel mais directeur du centre de langues et Conseiller du service de coopération et d'action Culturelle. Ils nous reçoivent dans leur villa qui est une grande bâtisse en bois, magnifique surplombant la berge du Mekong.

De l'autre côté du fleuve, la Thaïlande, dont on entend les échos d'une fête dans la petite ville côtière d'en face. De ce coté ci, une république populaire communiste, de l'autre, une monarchie. La traversée est bien sûr interdite. Les thais et les laos se comprennent, les 2 langues sont proches (ce n'est pas le cas avec le Vietnam ou le Cambodge qui ont des langues très différentes). D'ailleurs, lors de l'instauration du communisme en 75, une bonne partie des classes aisées et éduquées a traversée le fleuve privant le pays d'une grande partie de son intelligentsia, saignée dont on ressent encore les effets aujourd'hui. (8% de la population a fui dans les 3 premières années, soit 8 fois plus qu'au Vietnam).
Le Mekong est, en ce moment à un niveau intermédiaire. La mousson s'est terminée, il est déjà bien descendu, il va descendre encore de 2 ou 3 mètres.
C'est un fleuve puissant, on le voit à la vitesse du courant, et silencieux. Pas un bruit, pas de clapotis sur les berges…la force tranquille. Aucune circulation sur ce fleuve, seul un pêcheur isolé, en fin de soirée...
Repas sur la terrasse, il fait beau, ce quartier au bord du Mekong est d'un calme absolu. Les voisins les plus bruyants sont en face, en Thaïlande.


L'après midi se passe ainsi, dans une atmosphère légère et paisible, coucher de soleil féérique accompagné par le Köln Concert de Keith Jarrett. On a du mal à partir.
Mais nous partons, car nous sommes attendus par Vieng Keo, notre hotesse de la Villa Sisavad (notre "hôtel"). Elle veut nous emmener à un marraige lao où elle est invitée ce soir.
Cette femme, jeune (trentaine) est d'une gaité et d'un dynamisme d'autant plus touchants qu'elle gère toute cette maison seule depuis que son mari (plus agé) est invalide des suites d'une maladie qui l'a laissé à demi paralysé.


La reception du mariage se déroule dans un complexe multi-mariages: il y a 3 ou 4 réceptions en même temps. C'est une grande salle, pleine de tables de 8-10 personnes, un orchestre, 2 buffets garnis. Les gens sont calmes, même les danses sont posées, délicates. Nous nous trouvons embarqués par notre hôtesse dans ces danses lao, plus de l'ordre de la danse de cour que du pogo. C'est très simple, c'est une ronde de couples qui tourne lentement sur 2 rangs. L'essentiel de fait avec les mains qui font des petis moulinets gracieux (chez eux, du moins , ça l'est…).

Quelques belles photos de cette journée, mais plus tard car, là, le dit internet est slowissime...


La maison au bord du Mekong Vu de la berge Instants piscine. Discussions métaphysiques en milieu non hostile Le coucher de soleil, carte postale hélas, mais en vrai, tu meurs. Fin du jour sur le Mekong

La maison au bord du Mekong Vu de la berge Instants piscine. Discussions métaphysiques en milieu non hostile Le coucher de soleil, carte postale hélas, mais en vrai, tu meurs. Fin du jour sur le Mekong


La maison au bord du Mekong 

Vu de la berge 

Instants piscine. 

Discussions métaphysiques en milieu non hostile 

Le coucher de soleil, carte postale hélas, mais en vrai, tu meurs. 

Fin du jour sur le Mekong 

2011       1   2   3   4   5   6   7   8   9   10   11